Le programme filmographique, présentation et projection des films de Vlado Kristl |
Au Goethe-Institut Paris, |
Vlado Kristl et son œuvre était présentés par Chris Dercon, Président de la Réunion des Musées Nationaux et du Grand Palais, puis par la Commissaire de la programmation cinématographique Branka Benčić. Elle a présenté le cinéaste Vlado Kristl, ses films animés et ses fictions les plus emblématiques. |
le 2 mars 2020 |
Programme des projections |
La Peau de chagrin - court métrage d'animation, Šagrenska koža |
Vlado Kristl - "La Fin de l’Ordre" Programmation cinématographique Branka Benčić, commissaire / Lina Messeghem-Kristl, traduction "La Fin de l’Ordre" regroupe une sélection de courts-métrages réalisés par l’artiste peintre, cinéaste et poète croate Vlado Kristl. Sous forme de panorama fragmenté, la programmation donne un aperçu global des films d’animation réalisés par Kristl dans les années 60. Vlado Kristl a développé des techniques spécifiques aux films expérimentaux et alternatifs d’animation - dessins animés. Les historiens et critiques d’art ont souvent exprimé leurs difficultés à saisir l’ensemble de l’œuvre très fragmenté et diverse de Vlado Kristl. Ses premiers courts-métrages produits et réalisés en ex-Yougoslavie et en Allemagne, sont considérés comme un moyen de parler à travers les fractures et les fissures, et de mettre en évidence son langage radical. La projection débute avec Don Quichotte, l’un de ses premiers films d’animation, produit par l’école de dessin de Zagreb, puis se poursuit avec son court-métrage légendaire Le Général et l’Homme Sérieux produit en Slovénie, ainsi que ses chefs d’œuvres produits en Allemagne, Les Pauvres Gens, Madeleine Madeleine ainsi que Sekundenfilme. Le programme se clôture avec le court-métrage créé en 2003, Le congrès des sans-abris, que Vlado Kristl a réalisé juste avant sa disparation. Kristl a également été présent sur la scène de festivals de cinéma européens remportant plusieurs prix, notamment lors du festival de courts-métrages d’Oberhausen. Kristl a donné les codes du film radical dans le cinéma européen d’après-guerre, en introduisant ses idées iconoclastes, d’anti-dramaturgie, d’anti-film et d’anti-esthétique. Ses narrations sont souvent intentionnellement sabotées et tournent au gag et au burlesque. Ainsi il brise les conventions et propose une vision du monde carnavalesque… D’après le commissaire de la rétrospective des films de Vlado Kristl, George Clarke, à la TATE Modern en 2014 : « La permanente modification et redéfinition de son travail, que Kristl exprime dans ses publications, rend explicite l’énergie radicale et turbulente qui est présent dans toute son œuvre. » |